jeudi 5 octobre 2017

Réunion du 26/09/2017 : la réforme du code du travail

La séance du 26 septembre était consacrée à la réforme du code du travail. Le droit du travail, fruit d’un siècle et demi de luttes sociales, serait devenu trop contraignant pour les entreprises. Progrès ou régression sociale, voire économique ? Des personnalités locales sont venues en débattre devant une cinquantaine de citoyens : Carole Normani pour LREM, Frédéric Pelleing pour la CFDT, Fabienne Haloui pour la CGT et Karine Rizzo Pour Sud-Solidaires. Le débat a fait ressortir qu’aux yeux de l’assistance, la réforme introduisait un déséquilibre en faveur de la flexibilité et donc de l’entreprise au détriment des salariés. Les ordonnances semblent en effet avoir privilégié le volet flexibilité, à la satisfaction du Medef, et oublié le volet sécurisation des salariés. De nombreuse mesures apparaissent moins protectrices qu’auparavant même si on constate quelques avancées sociales. Celles-ci semblent toutefois minoritaires relativement aux mesures moins protectrices pour les salariés. Madame Normani, s’exprimant pour LREM, a rappelé que Monsieur Macron avait annoncé son programme centriste libéral et annoncé que les mesures de sécurisation des salariés viendraient plus tard. Les représentants syndicats ont de leur côté relevé que ces mesures d’inspiration libérale n’avaient, depuis les années 1980, jamais fait leurs preuves en matière de création d’emplois, et que la principale cause du sous-emploi n’était pas la rigidité du Code du travail mais l’insuffisance du carnet de commandes. Ces ordonnances risqueraient donc de favoriser le dumping social, de ralentir davantage la demande et d’aggraver le chômage.

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